L'histoire de l'âge d'or d'ARTIMA, le règne des récits complets (RC) à la française (1952-1962)
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Dans les années 50 (XXe siècle), les kiosques à journaux de la Francophonie furent envahis de comics en français et en noir et blanc. Le principal responsable: ARTIMA, une maison d'édition sise à Tourcoing et née sous l'occupation. ARTIMA signifie ARTisans en IMAgerie (sigle choisi parce que les Allemands ne permettaient de fonder d'entreprises autres qu'artisanales). Aux côtés de TINTIN et SPIROU que lisaient les enfants sages, les périodiques ARTIMA proposaient une BD à la carte: western, espionnage, guerre, sport, piraterie, jungle ou science-fiction. Chaque fascicule à la couverture très colorée était consacré généralement à un genre précis et proposait un ou plusieurs récits complets ou à suivre. Lors de cet âge d'or, les titres, une bonne trentaine, rivalisaient de punch naïf pour capter l'attention des jeunes aventuriers en chambre: Ardan, Atome Kid, Audax, Aventures Film, Aventures Fiction, Dynamic, Eclair, Flash, Fulgor, Hardy, Météor, Olympic, Ouragan, Panda, Sidéral, Spoutnik, Tarou, Tempest, Téméraire, Vengeur, Vigor,... L'idée de génie fut d'abandonner en 1952 le format à l'italienne (mode paysage) pour un nouveau format, vite étiqueté à la française (mode portrait) mais aussi connu comme le format Artima, ni trop grand ni trop petit: 17,5 par 23 cm. Ce format convenait parfaitement à la formule des récits complets de 36 pages. Quelques fascicules parurent dès le début au format pocket vite appelés digests ou super digests: Big Boy, Foxie,... de 68 ou 100 pages. Parmi d'inévitables et nombreuses médiocrités, la firme proposait aussi d'excellents fascicules où s'exprimaient de vrais artistes. c'est surtout le cas pour la science-fiction, style assez jeune en France, avec des titres comme Météor ou les traductions des meilleures bandes américaines de DC Comics dans Sidéral, Aventures Fiction et Big Boy. Mais d'autres séries valent le détour, à commencer par Tarou, une sorte de Tarzan dessiné par le très personnel Bob Dan, sans oublier les premiers numéros d'Aventures Film et de Vigor dessinés par RR Giordan (en fait Robert Giordan). En 1963, la maison ARTIMA est rachetée par les Presses de la Cité et devient AREDIT fin avril 1965. AREDIT continue à publier des bandes d'aventure au format de poche, mais c'est une autre histoire. En 1990, les éditions Lefrancq, à l'initiative du patron d' AREDIT, Pierre Cordier, entreprennent de publier en albums le meilleur de l'âge d'or d'ARTIMA. 4 volumes de Météor (soit 23 fascicules) sont publiés jusqu'en 1996. Fin de l'aventure: les éditions Lefrancq, du moins sous cette forme, disparaissent purement et simplement peu après. d'après Roger
Gaillard, directeur de "La Maison d'Ailleurs"
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