La mort d' ! |
La mort d'ARTIMA, le règne d'AREDIT, le retour d'ARTIMA (1962-1989)
L'histoire: | Les images: |
L'âge d'or d'ARTIMA durera jusqu'à la fin des années
cinquante. Pour faire face à la désaffection du
lectorat que connaissent ses bandes dans les années soixante,
Artima tente de corriger le cap en faisant varier le
format, la périodicité et le contenu de ses titres.
Mais rien n'y fait : de 1961 à 1963, l'éditeur est
contraint de mettre fin à la plupart de ses séries. C'est une maison d'édition moribonde que rachètent les Presses de la Cité en 1963, mais c'est seulement durant la dernière quinzaine d'avril 1965 que la mention de copyright change sur les fascicules. Spécialisées dans l'édition de romans populaires, les Presses de la Cité voient dans l'acquisition de l'éditeur de Tourcoing une opportunité de se diversifier. La commission de censure exerçant alors un contrôle strict sur les bandes dessinées et les Presses de la Cité ne souhaitant pas être trop exposées en cas de scandale, elles décident de satelliser leurs activités BD en créant une structure gérée de manière indépendante qu'ils nomment AREDIT, nom déjà utilisé à la fin de l'année 1956 lors du lancement des premiers petits formats Big Boy et Foxie par ARTIMA. Alors qu'ARTIMA avait misé sur la publication de petits formats en couleurs, Arédit débute plus modestement en s'orientant vers la publication de fascicules de poche en noir et blanc, un format assez proche de celui des romans que publient alors les Presses de la Cité. C'est ainsi que la collection Comics Pocket voit le jour en avril 1966 avec la publication de Flash Espionnage n° 1. À ses débuts, la collection propose pour l'essentiel des adaptations de romans publiés par les Presses de la Cité, le plus souvent dans le cadre de sa collection FLEUVE NOIR. Les genres abordés sont l'espionnage et le polar (Coplan, OSS 117, Atomos, Flash Espionnage… une quinzaine de titres en tout), l'anticipation (Sidéral (2e série)), l'angoisse (Hallucinations) et l'étrange (Eclipso). Les rares récits d'origine américaine alors publiés (surtout du DC, mais aussi du Marvel ou du Charlton à l'occasion) ne servent que d'histoires de complément quand la pagination l'exige. Les premiers titres à être entièrement consacrés aux comics seront Spectre en avril 1967 et Eclipso en avril 1968. L'expérience s'étant avérée concluante, le début des années soixante-dix voit la création d'une demi-douzaine de nouveaux titres. Dans les même temps, certains titres FLEUVE NOIR sont envahis par le matériel comics (Étranges Aventures, Vengeur). Pour minimiser les problèmes avec la commission de surveillance, Arédit fait figurer sur la couverture des Comics Pocket la mention bandes dessinées pour adultes, une mention qui lui fait tourner le dos à toute une partie du lectorat du moins jusqu'à la création en 1970 de deux collections grand public : Cosmos et Pop Magazine. En effet, ARTIMA (ce nom réapparaît) publie ce qui échappe à Lug (Strange, Titans, Nova etc.), notamment pour cause de censure. En publiant sous l'étiquette de BD pour adultes, la maison AREDIT échappait ainsi aux contraintes de loi 49-956, mais perdait aussi le droit à l'affichage en devanture des kiosques à journaux. La collection Cosmos comprend des pockets noir et blanc plus particulièrement destinés à un public adolescent. Le premier titre publié est Météor n° 174 (la numérotation suivant celle du récit complet) en février 1970. La collection Pop Magazine propose dans un format comics en couleurs des séries de super-héros DC et s'adresse aux plus jeunes. Le premier titre publié est Aquaman en mai 1970. En 1974, la collection Cosmos absorbe 4 des titres de la collection Pop Magazine. En 1976, est lancée la collection Flash. En 1977 la collection Flash absorbe la collection Cosmos. 1° Trimestre 1979 : Création des collections Artima Color Marvel/DC SuperStar qui est en grand format et en couleur (avec Année Zéro, Captain America, Le Fils d'Odin et Gamma). Pour ce qui est des couleurs, la qualité n'était pas franchement au rendez-vous. Comme le prix était également plus élevé que chez Lug, les ventes n'égalèrent jamais celles de leur concurrent. Les autres raisons étaient sans doute un rythme de parution anarchique (plus ou moins trimestriel) et un manque de suivi de la plupart des séries (ex : on pouvait trouver un N° de Dracula sans épisode de Dracula et dans le numéro suivant, en lire 3 ou 4). Début des années quatre-vingt, Arédit bénéficie des adaptations TV/Ciné de Hulk/Conan. En 83, lancement de Epic. À partir de 83 (et encore plus en 84), les albums couleurs deviennent plus cheap. (c'est sûrement plus lié à l'augmentation du prix du papier qu'à une désaffection du lectorat) le processus est initialisé par la Collection Flash Nouvelle Formule avant de s'étendre à la plupart des titres. 84/85 : AREDIT diversifie sa production avec Judge Dredd, RoboHunter et Star Trek. Sous la pression de Marvel, ARTIMA lança Pocket Color qui reprend d'anciens épisodes, mais en couleur tout en conservant un format de poche. À partir de 85, retour des pockets en noir et blanc. À cause de difficultés économiques, les poches deviennent même agrafés. En 87, AREDIT tente une dernière fois l'expérience de la couleur avec Watchmen et Eclipse magazine. En 89, AREDIT disparaît. Bibliographie:
Howard Drake & Dominik Vallet PS : L'essentiel de l'exposé ci-dessus est dû à la plume érudite d'Howard Drake, webmaster du site Comics VF qui est une véritable bible des BD petits formats avec leurs équivalences en anglais. D'ailleurs, la majorité des renseignements sur les versions US proviennent de son site. source : http://artima.free.fr/ dernières corrections : le 19/01/2013 |
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